A quelques encablures du village, une scie à l’ancienne se découvre avec pour champ de vision les bois alentour. Depuis sa création en 1928, la scierie est restée dans la famille, tout d’abord avec Jean Beaugé, le premier d’une longue lignée de scieurs et charpentiers. Son gendre Raymond Robelin lui a ensuite succédé et a poursuivi l’activité de la scierie. Raymond Robelin, charpentier hors pair a ensuite passé le flambeau à son gendre Georges Conord, charpentier reconnu pour son remarquable travail et qui a ensuite installé un nouveau bâtiment avec des outils plus modernes. Georges Conord souligne que son beau-père, Raymond Robelin, qui avait effectué son apprentissage à Duras, était un charpentier de salon, tant il était exigent sur la qualité des charpentes qu’il devait posées. Raymond Robelin a été un pionnier de tout ce qui se faisait de mieux dan la charpente à l’ancienne. La quatrième génération de charpentiers a suivi avec l’installation du fils de Georges Conord, Christophe tragiquement disparu en 2018. Christophe avait donné une nouvelle impulsion à l’entreprise grâce à son tour de France en sa qualité de compagnon du devoir. Christophe Conord, qui était correcteur au centre de formation d’apprentis et la fédération compagnonnique de Lot et Garonne, avait acquis un savoir-faire exceptionnel et une compétence hors pair du travail des charpentes à l’ancienne avec la touche personnelle du charpentier. La scierie de 1928 est toujours en activité, avec ses odeurs sentant bon le bois, pour des travaux de sciage de planches, de voliges, pour des professionnels et des particuliers. Grâce à deux jeunes charpentiers motivés, Pierre Albert et Nicolas Lafargue (neveu de Christophe Conord) les deux scieries, l’ancienne et la nouvelle viennent de reprendre vie pour le bonheur de Georges Conord se fait encore plaisir en regardant la scie couper avec finesse et régularité ce qui va devenir du bois de charpente. guy brunetaud
Pardaillan, quatre générations de scieurs et charpentiers
